Accumulation

Pas d’attentes, pas de déceptions.

Ça devait être la phrase de 2010, ma devise, mon leitmotiv.
Ben… C’est pas gagné.

Hier, accumulation d’un paquet de petites choses qui ont fini par faire un grand tout.
Et la goutte d’eau a fini par faire déborder le vase.
Et j’ai pleuré, pleuré comme rarement j’ai pleuré.

J’ai pleuré sur mes hormones, qui font juste ce qu’elles veulent, et pas ce que je voudrais moi.
J’ai pleuré sur l’attente, j’ai pleuré sur cet éternel recommencement.

J’ai pleuré sur toutes celles qui font des gosses comme on claque des doigts, et qui après se plaignent des nuits pourries, des week-ends plus comme avant.
Alors oui, sûrement que je serai pareille le jour où je serai maman. Mais je n’en peux plus de les entendre.

J’ai pleuré à cause de celles qui font des gosses si facilement, et qui, découvrant mon histoire me disent « il faut garder espoir ».
Il faut garder espoir, évidement. Il faut s’accrocher, bien sur.
50% de ma fertilité est partie en fumée, pour compenser, il me faudrait 400% d’espoir. Et j’ai pas ça en stock.

J’ai pleuré d’épuisement.

Et puis j’ai pleuré à cause de ma mère, qui est devenue un monstre d’égoïsme, ne voyant que ses petits soucis à elle, se moquant éperdument de ceux des autres. En particulier, ceux de sa propre fille.

J’ai pleuré dans les bras de mon homme heureusement.
Heureusement qu’il est là, patient, réconfortant. Qu’il me soutient, qu’il me tient. Qu’il me maintient.